Contexte
La guerre en Syrie, qui a duré près de 14 années, a causé des ravages considérables sur le pays, entraînant la destruction généralisée des infrastructures et des habitations. Au nord-ouest de la Syrie, dans la province d'Idleb, de nombreux Syriens vivent encore dans des camps de déplacés, espérant un jour pouvoir retourner dans leurs foyers d'origine.
Retour difficile après le renversement d'Assad
Le renversement du président Bachar al-Assad, survenu le 8 décembre, par une coalition de factions rebelles islamistes, avait suscité un espoir de retour pour les millions de Syriens déplacés ou réfugiés. Cependant, ceux qui ont tenté de revenir dans leurs villages ont souvent trouvé leurs maisons inhabitables en raison des bombardements et du manque d'entretien.
Mehdi al-Chayech, par exemple, un habitant du camp d'Atmé, est allé constater l'état de sa maison dans la province de Hama. Il a retrouvé sa maison sérieusement endommagée, ce qui l'a forcé à retourner au camp situé près de la frontière turque, lequel abrite des dizaines de milliers de personnes.
Défis liés au retour
Plusieurs obstacles compliquent le retour des déplacés syriens. Outre la destruction des habitations, il y a également un manque d'infrastructures essentielles comme l'électricité et l'eau courante. De nombreux réfugiés craignent aussi les mines sur les anciennes lignes de front. David Carden, coordinateur humanitaire régional adjoint de l'ONU pour la Syrie, souligne que plus de deux millions de personnes vivent dans des centaines de camps, dépendant largement de l'aide humanitaire.
Les conditions dans les camps
Dans le camp d'Atmé, les conditions de vie restent précaires avec un accès limité aux ressources de base. Mariam Anbari, mère de trois enfants vivant dans ce camp depuis sept ans après avoir fui Hama, indique que le revenu quotidien de son mari est à peine suffisant pour subvenir aux besoins alimentaires de base de sa famille.
Sabah al-Jasser, une autre résidente du camp, manifeste également ses intentions de retourner dans son village malgré les conditions désastreuses actuelles. Elle évoque un sentiment partagé par de nombreux réfugiés : celui de désillusion après l’espoir initial suscité par la chute du régime.
Perspectives d'avenir
Les autorités de transition comptent sur l'aide internationale, notamment des riches pays du Golfe, pour la reconstruction de la Syrie. Cependant, l’ampleur de la dévastation et la situation économique du pays rendent ces efforts insuffisants pour garantir un retour rapide et sûr des Syriens dans leurs foyers.
Comment l'information a été traitée ?
Les sources convergent sur le fait que le renversement du régime de Bachar al-Assad a suscité de l'espoir parmi les Syriens déplacés, espoir rapidement déçu par la réalité sur le terrain. Tous les sources mentionnent les mêmes défis auxquels sont confrontés les déplacés : maisons détruites, manque d'infrastructures et crainte des mines. Les témoignages de réfugiés dans le camp d'Atmé, comme Mehdi al-Chayech et Mariam Anbari, soulignent les mêmes préoccupations liées aux conditions de vie précaires et aux espoirs de retour. Les différences entre les sources sont minimes et concernent principalement des détails anecdotiques. Aucune des sources ne diverge significativement dans le traitement de l'information.