Proposition de Trêve en Gaza
Le Hamas a déclaré le 14 avril avoir reçu une proposition de trêve venant d'Israël. Cette initiative est examinée par le mouvement islamiste, avec la médiation de l'Égypte et du Qatar. La proposition inclut potentiellement une cessation temporaire des hostilités, ainsi que la libération de la moitié des otages détenus dans la bande de Gaza en échange d'un cessez-le-feu d'au moins 45 jours et un accès à l'aide humanitaire. Israël conditionne cette trêve au désarmement du Hamas, une condition que le mouvement palestinien juge non négociable.
Israël a intensifié ses opérations militaires dans la bande de Gaza depuis le 18 mars, après une précédente trêve de deux mois. Le pays vise à détruire le pouvoir du Hamas, perçu comme une menace pour sa sécurité. Depuis le 2 mars, Israël a bloqué l'accès de l'aide humanitaire vers Gaza, aggravant ainsi la crise humanitaire.
Situation Humanitaire Alarmante
L'ONU a exprimé des préoccupations quant à la dégradation rapide de la situation humanitaire. Le Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) déclare qu'il s'agit de la pire crise depuis le début du conflit il y a 18 mois. Dans ce territoire où vivent 2,4 millions de personnes, les pénuries de nourriture, d'eau, de carburant et de fournitures médicales se multiplient, avec de graves conséquences pour les services de santé, comme en témoigne le docteur Ahmed al-Farah de l'hôpital Nasser de Khan Younès.
Contextualisation du Conflit
Le conflit actuel a été déclenché par une attaque du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023, causant la mort de 1 218 Israéliens. En réponse, les forces israéliennes ont intensifié leurs opérations, entraînant un déplacement massif de population et augmentant le bilan humain à Gaza, qui s'élève à plus de 50 983 décès depuis le début des hostilités.
Positions Internationales et Enjeux Politiques
En France, le Président Emmanuel Macron a souligné l'urgente nécessité de réformer l'Autorité palestinienne pour lui confier un rôle de gouvernance à Gaza, à l'exclusion du Hamas. Il a également mis en avant la nécessité d'étendre la reconnaissance internationale de l'État palestinien, tout en insistant sur la reconnaissance parallèle d'Israël par les États qui ne l'ont pas encore fait.
Israël, de son côté, avec le Premier Ministre Benjamin Netanyahu, maintient que reconnaître un État palestinien est une erreur, arguant que celle-ci pourrait menacer la sécurité d'Israël. Les opinions à l'intérieur d'Israël sont divisées : certains soutiennent la création d'un État palestinien, tandis que d'autres le considèrent dangereux pour la sécurité du pays.
Ce contexte montre l'interdépendance complexe des enjeux humanitaires, politiques et sécuritaires qui influencent la dynamique du conflit à Gaza.