Introduction
À partir du 2 avril, le Royaume-Uni a instauré une nouvelle obligation pour les touristes européens souhaitant entrer sur son territoire : l'obtention d'une Autorisation de Voyage Électronique (ETA). Il s'agit d'un document numérique payant, destiné à renforcer la sécurité aux frontières britanniques.
Contexte et Objectifs
Le système ETA a été initialement mis en place en 2023, après avoir été testé sur des ressortissants du Qatar et d'autres pays du Golfe. Désormais étendu à une trentaine de pays européens, ce dispositif complète les mesures post-Brexit visant à sécuriser et numériser le système d'immigration britannique. Le gouvernement assure que la démarche, semblable à celle de l'ESTA aux États-Unis, est simple et rapide. L'ETA permettra notamment d'accélérer les contrôles aux frontières grâce à l'utilisation de portiques automatisés.
Conditions et Coût
L'ETA, d'une validité de deux ans ou jusqu'à l'expiration du passeport (selon la première échéance), permet d'effectuer un nombre illimité de voyages au Royaume-Uni, chaque séjour ne devant pas dépasser six mois. Le coût de l'ETA est fixé à 10 livres (environ 12 euros), mais doit s'élever à 16 livres (environ 19 euros) à partir du 9 avril.
Procédure d'Obtention
Pour obtenir l’ETA, les voyageurs doivent se rendre sur le site officiel du gouvernement britannique ou utiliser l'application mobile « UK ETA ». La procédure implique de fournir une photo du passeport, une photo d’identité numérique récente, ainsi que quelques informations personnelles et de réponses à un questionnaire de sécurité. Le paiement des frais applicables finalise la demande, que le gouvernement recommande de soumettre au moins trois jours ouvrés avant le départ.
Tolérance Transitoire
Il est prévu qu'une « période transitoire », synonyme de tolérance pour les voyageurs n'ayant pas encore obtenu leur ETA, dure jusqu'à septembre ou octobre. Passé ce délai, l'absence de l’ETA pourra entraîner un refus d'accès aux moyens de transport à destination du Royaume-Uni.
Exceptions et Comparaisons
L’Irlande reste exemptée de cette obligation pour les ressortissants des autres pays de l'Union européenne, à l'exception de ceux disposant déjà d’un visa de travail ou d’études. À noter que des pays asiatiques et africains comme l'Inde, l'Afghanistan, le Cameroun et l'Égypte continueront de fonctionner sous le traditionnel système de visa britannique.
En parallèle, l'Union européenne prévoit la mise en place de son propre système, l'ETIAS, pour les déplacements au sein de l'Europe d'ici 2026.