Contexte général
L'archipel de Mayotte, territoire français situé dans l'océan Indien, est confronté à la tempête tropicale Dikeledi, moins d’un mois après avoir subi le passage du cyclone Chido. En raison de cette menace, les autorités ont placé l'archipel en alerte rouge depuis le samedi 22 heures (heure locale).
Dispositions prises
La population, qui compte environ 320 000 habitants, a été encouragée à se mettre à l'abri dans des habitations solides ou dans l'un des 79 centres d'hébergement d'urgence répartis dans toutes les communes. Les résidents ont été conseillés de constituer des stocks d'eau et de nourriture pour subsister pendant la tempête. La circulation a été restreinte aux secours et aux personnes autorisées.
Évolution de Dikeledi
La tempête Dikeledi a d'abord atteint la côte nord-est de Madagascar, où elle a été rétrogradée au stade de tempête tropicale modérée après avoir légèrement perdu en intensité. Elle a traversé le canal du Mozambique et devait passer à une distance légèrement supérieure à 100 km au sud de Mayotte, tout en conservant des caractéristiques de forte activité. Selon Météo-France, la tempête pourrait retrouver son classement de cyclone tropical à partir de lundi.
Impacts attendus
Le passage de Dikeledi est accompagné de fortes pluies et de rafales de vent pouvant atteindre 130 km/h, avec un risque de submersion marine et de mer dangereuse, particulièrement sur le lagon ouest. Ces conditions pourraient provoquer des crues soudaines, des inondations et des glissements de terrain, aggravant la situation pour les habitants de Mayotte.
Antécédents climatiques
Le récent passage du cyclone Chido a laissé des traces importantes sur l'archipel, causant des destructions massives, au moins 39 morts et plus de 5 600 blessés. Les leçons tirées de cet événement ont renforcé la vigilante et la préparation des habitants, beaucoup se mettant à l'abri dès l'annonce de l'alerte.
Répercussions et mesures de sécurité
Avec environ 6 300 personnes ayant trouvé refuge dans les centres d'hébergement d'urgence de Mamoudzou et ailleurs, la prise de conscience du danger chez la population semble s'accroître. La sécurité civile a déployé plusieurs centaines de personnels pour intervenir rapidement dès que la situation le permettra. Les mesures comprennent l'arrêt du trafic maritime local et la fermeture de l'aéroport international de Mayotte.
Préoccupations climatiques
La formation et l'intensité des violentes tempêtes comme Dikeledi sont attribuées aux eaux de surface inhabituelles de cette année, qui atteignent près de 30°C, fournissant énergétiquement un environnement idéal pour les cyclones. Ce phénomène est mis en relation avec le réchauffement climatique, observé également dans d'autres régions comme l'Atlantique et le Pacifique.