Contexte et Problématique
Les personnes âgées en situation de précarité en France font souvent face à des conditions de vie inadaptées lorsqu'elles sont hébergées dans des structures non appropriées à leurs besoins. C'est l'alerte lancée par l'Uniopss, une fédération d'associations œuvrant dans le secteur social. Selon leurs études, menées entre 2024 et 2025, une proportion significative de ces personnes, entre 15 et 20 %, sont accueillies dans des Centres d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) ou des services d'hébergement d'urgence.
Enjeux et constats
Gilles Desrumaux, président du groupe prévention-hébergement-logement de l’Uniopss, a mis en exergue la situation lors d'une conférence de presse à Paris. Il a révélé que 30 000 à 40 000 personnes de plus de 60 ans restent confinées dans des institutions qui ne sont pas conçues pour soutenir leur autonomie et qui ne peuvent fournir les soins nécessaires. Les CHRS et les pensions de famille rapportent eux-mêmes des difficultés à répondre aux besoins spécifiques de ce public vieillissant.
Alternatives et recommandations
L'étude de l'Uniopss souligne que les personnes âgées précaires ont un accès limité aux options de maintien à domicile et aux services spécialisés tels que le portage de repas, les aides à domicile et les soins infirmiers. L'organisation préconise des solutions alternatives telles que les "petites unités de vie" (PUV), qui sont de petites structures conçues pour les personnes âgées dépendantes, et l'habitat inclusif, offrant des logements privatifs avec des espaces communs partagés.
Il est recommandé de privilégier un logement autonome, adapté et accompagné pour ces individus. Pour permettre la mise en place de ces solutions, l'Uniopss insiste sur la nécessité de sécuriser les porteurs de ces initiatives en prenant en compte les aspects financiers et structurels comme les coûts non pris en charge, l'occupation des logements et la pérennité des financements.
Conclusion
L'Uniopss conclut que ces préconisations sont réalisables même dans le contexte budgétaire contraint actuel, en misant notamment sur une meilleure coopération entre les différents acteurs impliqués dans l'accueil et le soin de ces populations vulnérables.