Contexte Historique
Iwao Hakamada, un ressortissant japonais, a été reconnu coupable en 1968 pour un quadruple meurtre et a passé plus de cinq décennies en prison, dont 46 ans dans le couloir de la mort. En septembre, Hakamada a été libéré suite à sa déclaration d'innocence, faisant de lui le cinquième condamné à mort à bénéficier d'un nouveau procès dans l'histoire du Japon d'après-guerre.
Procédure Judiciaire et Innocence
Le cas d'Iwao Hakamada a été réexaminé, et lors de cette révision, un juge a conclu que des éléments de preuve avaient été "fabriqués". Les méthodes employées lors des interrogatoires avaient, selon le juge, été "inhumaines" et visaient à infliger une "douleur physique et mentale", tout en obtenant "des déclarations sous la contrainte". Ces conclusions ont permis non seulement de prouver son innocence mais aussi de mettre à jour les manquements dans le système judiciaire utilisé à l'époque.
Dommages et Intérêts
Mardi, l'État japonais a été contraint par le tribunal du district de Shizuoka d'indemniser Hakamada à hauteur de 217 362 500 yens, soit environ 1,2 million d'euros. Ce montant représente le maximum possible sous la loi japonaise d'indemnisation des accusés, offrant jusqu’à 12 500 yens (77 euros) par jour de détention injustifiée.
Impacts et Conséquences
Cette affaire met en lumière des questions critiques concernant le système judiciaire japonais et l'usage du couloir de la mort. Les précédents cas similaires ont aussi abouti à des verdicts d'innocence après réexamen, suggérant une possible faille systémique.
Implication Familiale
Le combat judiciaire pour prouver l'innocence d'Iwao Hakamada a principalement été mené par sa sœur, soulignant l'importance du soutien familial dans la lutte contre des erreurs judiciaires.