Contexte de l'affaire
Le trompettiste Ibrahim Maalouf a entamé une procédure judiciaire contre le Festival du cinéma américain de Deauville après avoir été écarté du jury de l'édition qui s'est tenue à l'été 2024. Ibrahim Maalouf avait été retiré du jury en raison d'un "malaise dans l'équipe", suite aux accusations d'agression sexuelle pour lesquelles il avait été initialement condamné mais finalement relaxé par la cour d'appel de Paris en juillet 2020.
Retrait du festival de Deauville
La directrice du festival, Aude Hesbert, avait mentionné une "contestation très forte" et des "menaces sur le bon déroulement du festival" comme raisons de cette décision. Sa présence suscitait de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans les médias, ce qui a conduit à son éviction.
Action en justice
En réponse à son éviction, Ibrahim Maalouf a déposé une plainte auprès du tribunal des affaires économiques de Paris pour obtenir réparation pour préjudice moral et économique, évalué à 500 000 euros. Il invoque un manque à gagner important, après avoir dû refuser plusieurs engagements professionnels, notamment des concerts à Arles, Thuir, Monte-Carlo, Bruxelles et Anvers, en raison de son engagement auprès du festival.
Position des parties
Les avocats des deux parties, Patrick Maisonneuve pour le festival et l'avocate d'Ibrahim Maalouf, sont en désaccord sur les dommages réclamés. L'avocate du musicien soutient que le festival n'a pas reconnu sa faute et Ibrahim Maalouf est décidé à poursuivre la procédure.
Tentative de règlement à l'amiable
Une tentative de conciliation est prévue avant une possible audience au tribunal. Si aucun accord n'est atteint, l'affaire pourra être jugée en septembre, suivant le calendrier du festival.
Ce cas illustre les répercussions des accusations de mauvaise conduite sur la participation à des événements culturels, même après une relaxe judiciaire.