Introduction
Le 11 avril 2025, l'Afghanistan a connu une journée marquante en termes d'exécutions publiques, avec quatre hommes exécutés dans des stades bondés. Ces événements ont attiré des dizaines de milliers de personnes et représentent un retour notable aux pratiques observées sous le premier régime taliban.
Contexte
Depuis leur retour au pouvoir à l'été 2021, les talibans ont instauré un régime basé sur une interprétation rigide de la loi islamique. Si les exécutions publiques étaient courantes durant leur premier règne de 1996 à 2001, elles avaient été considérablement réduites depuis 2021. Néanmoins, le gouvernement actuel a remis ces pratiques à l'ordre du jour, en appliquant la loi du talion, connue sous le nom islamique de "qisas".
Chronologie des événements
Le 11 avril 2025, quatre hommes condamnés pour meurtre ont été exécutés dans trois villes différentes de l'Afghanistan :
Qala-I-Naw : Deux hommes ont été exécutés devant environ 20 000 spectateurs. Selon des témoins, les proches des victimes ont été autorisés à tirer sur les condamnés après avoir refusé une compensation financière proposée par les familles des assassins.
Zaranj : La capitale de la province de Nimroz a accueilli l'exécution d'un troisième homme, de même que la ville de Farah pour le quatrième. Les exécutions ont eu lieu dans des stades remplis de spectateurs et suivent une procédure similaire à celle observée à Qala-I-Naw.
Réactions internationales
Ces exécutions publiques ont provoqué l'indignation de plusieurs organisations internationales de défense des droits humains, dont Amnesty International, qui dénoncent des violations de la dignité humaine et du droit international. L'impressionnant retour des talibans à ces pratiques a également jeté un nouvel éclairage sur leurs politiques et leur application de la loi islamique, sous la direction de l'émir Hibatullah Akhundzada.
Conclusion
Les événements du 11 avril 2025 illustrent la volonté des talibans de ré-affirmer leur autorité et d'appliquer un système judiciaire basé sur des principes austères. Avec l'interdiction de la photographie et de l'enregistrement électronique lors de ces événements, le régime taliban semble vouloir non seulement maintenir mais aussi renforcer le contrôle sur les représentations de leur pouvoir à l'échelle internationale et nationale. La communauté internationale est appelée à faire pression pour la cessation de telles pratiques qui ravivent les souvenirs d'un passé brutal.