Contexte
Mohamed Amra, incarcéré au centre pénitentiaire ultra-sécurisé de Condé-sur-Sarthe dans l'Orne, a annoncé son intention de porter plainte contre l'administration pénitentiaire. Cette démarche intervient après un incident survenu le 24 mars où Amra, connu pour sa participation à des activités de narcotrafic et son implication dans une évasion spectaculaire, affirme avoir été victime de violences par des surveillants.
Allégations de Mohamed Amra et son avocat
Selon Mohamed Amra et son avocat, Maître Benoît David, les événements du 24 mars se sont produits lorsque des surveillants sont entrés dans sa cellule après une promenade. Amra, qui était menotté, affirme ne pas avoir perçu les instructions des gardiens et aurait refusé de s'allonger par terre. Les surveillants l'auraient ensuite jeté au sol et piétiné, causant des blessures à son bras, sa cheville et son bassin. Amra aurait depuis été vu avec un plâtre et a été empêché de porter des béquilles pour des raisons de sécurité.
Me Benoît David a déposé un référé liberté au tribunal administratif de Caen pour consulter les vidéos de l'incident, et il prépare également une requête au juge des libertés et de la détention de Paris pour dénoncer ce qui est perçu comme des "conditions de détention indignes".
Réponse de l'administration pénitentiaire
L'administration pénitentiaire propose une version différente des événements. Selon elle, Amra aurait résisté lors de sa réintégration dans sa cellule et aurait blessé sa cheville en donnant des coups de pied dans une grille. Après s'être plaint de douleurs, il aurait reçu des soins pour une blessure jugée légère par l'unité sanitaire de la prison. L'administration affirme que les surveillants ont respecté les procédures habituelles et que les bandes vidéo visionnées montrent que les agents ont agi conformément aux règles.
Situation actuelle et perspectives
Mohamed Amra, dont la détention est ponctuée par des fouilles et un encadrement strict, a vu son dossier judiciarisé alors qu'il était détenu pour des chefs d'accusation graves, notamment pour meurtres et association de malfaiteurs. Le litige autour des conditions de sa détention et de l'incident allégué reste en suspens, avec une attente de décision sur la possibilité pour l'avocat de visionner les images de la surveillance, ce qui pourrait potentiellement éclaircir les faits.