Contexte des attaques
Dans la nuit du 13 au 15 avril 2025, plusieurs établissements pénitentiaires à travers la France ont été la cible d'attaques coordonnées. Ces actions se sont manifestées sous forme d'incendies de véhicules et de tirs à l'arme automatique, particulièrement à Toulon où la prison a été attaquée par une arme de type Kalachnikov. Ces attaques ont touché également les prisons de Marseille, Aix-Luynes, Valence, Nîmes, Villepinte, Nanterre, et Réau.
Déroulement des événements
Les attaques ont commencé avec des incendies de véhicules sur les parkings des établissements pénitentiaires, surtout ceux appartenant au personnel, ainsi que la découverte de tags "DDPF" (Droit des Prisonniers Français) et "DDFM" (Droit des Fourgons Mobiles), laissant penser à la coordination des attaques. À Aubagne, le parking de l'École nationale d'administration pénitentiaire (Enap) a également subi des dégradations avec la destruction de véhicules par le feu.
À Toulon, dans la nuit du lundi à mardi, plusieurs impacts de balles ont été relevés sur la porte du centre pénitentiaire, constituant une tentative d'homicide contre des autorités publiques. Des incendies volontaires se sont également déclarés à Villepinte et à Nanterre, où des bidons d'hydrocarbures ont été retrouvés sur les lieux des actes criminels.
Enquête et hypothèses
Le parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de l'affaire, en coordination avec la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Les investigations se poursuivent pour déterminer les responsables, alors que diverses hypothèses sont envisagées, y compris la piste anarchiste et des actes perpétrés en réponse à la politique tendant à durcir les conditions carcérales pour les trafiquants de drogue de haut niveau en France, dans le cadre des efforts du ministre de la Justice, Gérald Darmanin.
Réactions officielles
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a demandé un renforcement immédiat de la sécurité des établissements attaqués et de leurs agents. Il a insisté sur la nécessité d'une réponse étatique solide et coordonnée pour faire face à ces attaques, qu’il a jugées inacceptables. Gérald Darmanin, quant à lui, a exprimé que ces attaques sont une défiance contre les mesures de lutte contre le narcotrafic.
Conclusion
Les attaques concertées reflètent une tentative systématique d'intimider les institutions pénitentiaires françaises, nécessitant une mobilisation des ressources antiterroristes pour neutraliser ces menaces et renforcer la sécurité périmétrique autour des établissements carcéraux ainsi que du personnel pénitentiaire.