Contexte et évolution récente des prix du gaz européen
En décembre 2023, le cours du gaz européen a atteint 50 euros par mégawattheure (MWh), son niveau le plus élevé depuis plus d'un an. Cette augmentation est en partie due à l'expiration de l'accord de transit entre l'Ukraine et la Russie, impactant les approvisionnements en gaz russe vers l'Europe. Dès le 1er janvier, l'Ukraine a confirmé qu'elle n'autoriserait plus le transit de gaz russe, provoquant une réaction immédiate sur les marchés.
Facteurs influençant les prix
Les températures froides enregistrées depuis fin octobre ont accru la demande en chauffage, impactant notablement les prix du gaz. Outre la météo, les capacités de production d'électricité ont été réduites par le déficit de vent et d'ensoleillement, augmentant la dépendance énergétique au gaz naturel pour la production électrique.
Avec la fin de l'accord entre l'Ukraine et la Russie, l'incertitude quant à l'approvisionnement a ajouté une prime de risque liée aux tensions géopolitiques croissantes.
Dépendance et réserves de l'UE
Certaines nations européennes, telles que l'Autriche, la Hongrie et la Slovaquie, dépendent fortement du gaz russe. La réduction escomptée du flux russe devrait entraîner une baisse des réserves de gaz en Europe. Actuellement, les réserves sont à 73% de leur capacité par rapport à 86% à cette période en 2023.
Pour faire face à ces défis, l'Union européenne a ajusté ses prévisions de stockage, fixant un seuil de remplissage à 50% pour le 1er février prochain. L'approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) américain est ainsi devenu crucial pour compenser la diminution des livraisons russes, plaçant une pression accrue sur les prix.
Perspectives futures
Les analystes estiment qu'un hiver plus rigoureux pourrait porter les prix autour de 60 euros par MWh. Les récentes évolutions aux États-Unis, comme l'approbation par le président Biden de l'utilisation de missiles ATACMS par l'Ukraine, contribuent à une tension renforcée sur le marché énergétique, potentiellement lourde de conséquences à court-terme sur les prix.
Conséquences à long terme et relation sino-américaine
À long terme, un éventuel retour de Donald Trump à la présidence pourrait influencer le marché du GNL et ses infrastructures, potentiellement facilitant une offre accrue aux alliés européens. Parallèlement, des tensions naissantes entre les États-Unis et la Chine pourraient modeler les flux de GNL, offrant à l'Europe une opportunité stratégique de négociation dans un contexte commercial évolutif.
Comment l'information a été traitée ?
Les sources concordent sur l'idée que la hausse du prix du gaz à 50 euros par MWh, une première depuis octobre 2023, est attribuée à des facteurs comme l'expiration de l'accord de transit entre l'Ukraine et la Russie et les conditions hivernales rigoureuses. Divers articles soulignent l'impact de cette situation sur les réserves des pays européens, avec une attention particulière pour les pays centrés et de l'est de l'Europe qui dépendent particulièrement du gaz russe.
Les divergences résident dans l'accent mis par certaines sources sur les réponses stratégiques à long terme potentielles, notamment l'avancée des infrastructures américaines de GNL, une présidence possible de Donald Trump, et les relations sino-américaines. Dans certains textes, l'impact potentiel des événements géopolitiques, comme le conflit en Ukraine et les décisions militaires, est davantage détaillé.