Contexte de l'Affaire
Evaëlle, une pré-adolescente de 11 ans, s'est suicidée en juin 2019, ce qui a conduit à des accusations de harcèlement moral visant son enseignante ainsi que d'autres mineurs. Le tribunal correctionnel de Pontoise a été saisi de cette affaire.
Procédure Judiciaire
Le procès de l'enseignante s'est déroulé en mars, où elle a été accusée de harcèlement moral à l'encontre de mineurs, dont Evaëlle. La procureure avait requis une peine de 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d'exercer. Le tribunal a cependant relaxé l'enseignante, estimant qu'il n'y avait pas d'éléments suffisants pour établir son intention de nuire volontairement à Evaëlle, ou de catalyser un harcèlement en classe.
Verdict et Réactions
Le tribunal a jugé que les éléments à charge étaient discordants, indirects et peu circonstanciés. La présidente a souligné que ce qui aurait pu paraître comme des actes de harcèlement était en fait des mesures disciplinaires usuelles. L'enseignante n'était pas présente lors de l'énoncé du verdict mais a exprimé son soulagement par écrit.
La relaxation a suscité une forte révolte de la part des parents d’Evaëlle, qui ont exprimé leur frustration par l’intermédiaire de leur avocate, Me Delphine Meillet. Ils estiment qu’on n’a pas suffisamment écouté les témoignages qui incriminent l'enseignante et comptent poursuivre la bataille judiciaire en appel.
Conséquences Éducatives et Sociales
L'affaire a mis en lumière d'autres aspects du harcèlement présumé. Des sessions avaient eu lieu dans la classe d’Evaëlle pour adresser les tensions, qui selon l'accusation étaient mal gérées et se sont transformées en nouveaux épisodes de harcèlement. Pourtant, ces efforts étaient, selon la défense, destinés à réduire les tensions.
Contextualisation du Suicide
Evaëlle avait changé d’établissement en mars 2019, où elle subissait toujours du harcèlement. Il a été reconnu que bien que son suicide soit un événement tragique, il ne pouvait être pris en compte directement dans le procès de l’enseignante car la période incriminée n'incluait pas la date de son décès.
Conclusion
L'affaire soulève des questions sur la gestion du harcèlement scolaire, les responsabilités des enseignants, ainsi que les réactions du système éducatif, allant jusqu'à une compensation sans poursuites pénales contre l'Éducation nationale. Les parents d'Evaëlle continuent leur lutte pour la reconnaissance des causes de la tragédie.