Introduction
Les relations entre la France et l'Algérie ont récemment connu une nouvelle crise diplomatique. Le 13 avril 2025, le gouvernement algérien a ordonné à douze fonctionnaires de l'ambassade de France à Alger de quitter le territoire sous 48 heures. Cette décision intervient après l'arrestation en France de trois ressortissants algériens, dont un agent consulaire, impliqués dans une affaire d'enlèvement.
Contexte de la Crise
La tension diplomatique actuelle entre Paris et Alger s'inscrit dans une affaire judiciaire délicate. Amir Boukhors, un influenceur algérien également connu sous le pseudonyme "Amir DZ", avait été enlevé en avril 2024 en France. Trois hommes, y compris un employé consulaire algérien, ont été mis en examen à Paris pour enlèvement, séquestration, et association de malfaiteurs à caractère terroriste.
Réaction Algérienne
En réponse à ces arrestations, le ministère algérien des Affaires étrangères a qualifié la détention de l'agent consulaire algérien d'« inacceptable » et a donc déclaré les douze agents français persona non grata. Cette expulsion a été présentée comme une mesure de réciprocité face à ce que l'Algérie considère comme des actes « indignes » et « ostentatoires » des autorités françaises.
Réaction Française
Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a réagi en exhortant Alger à renoncer à cette mesure, qu'il juge disproportionnée par rapport à la procédure judiciaire en cours. Il a averti que Paris envisagerait des représailles immédiates en cas de maintien de l'expulsion.
Antécédents et Répercussions
Cette poussée de fièvre intervient après une tentative de rapprochement entre les deux pays. Une récente phase de détente avait été constatée après des entretiens diplomatiques entre le président français Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. Cependant, cette situation souligne les tensions sous-jacentes sur des dossiers épineux, notamment le Sahara occidental. En 2024, les relations s'étaient déjà détériorées lorsque la France avait soutenu un plan d'autonomie marocain pour la région, provoquant une forte réaction de l'Algérie.
Conclusion
L'expulsion des douze agents français marque une nouvelle escalade dans les relations franco-algériennes, historiquement tendues et marquées par des désaccords persistants. La gestion de cette crise pourrait avoir un impact durable sur les relations bilatérales à moins que des mesures diplomatiques efficaces ne soient prises pour désamorcer la situation.