Introduction
Le Garcinia cambogia, également connu sous le nom de Tamarinier de Malabar, est principalement utilisé dans les compléments alimentaires à visée amincissante. Toutefois, malgré ses vertus vantées telles que la réduction du stockage des graisses ou la diminution de l'appétit, de nombreux rapports alertent sur ses effets secondaires graves, voire mortels.
Mise en garde par les autorités sanitaires
L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a émis une mise en garde contre la consommation du Garcinia cambogia en France. L'avis s'appuie sur des cas d'effets secondaires graves, notamment hépatiques, psychiatriques, digestifs, cardiaques et musculaires, signalés dans plusieurs pays dont la France, l'Italie, les États-Unis, le Canada et la Corée du Sud. Ce complément alimentaire a été associé à des cas mortels d’hépatite aigüe, même chez des personnes sans antécédents de santé particuliers.
Incidents signalés
Parmi les cas notables, une Italienne de 45 ans est décédée d'une hépatite aiguë après avoir consommé du Garcinia en complément alimentaire. Elle était déjà sous traitement pour l’asthme, un médicament connu pour affecter la fonction hépatique. Un autre cas impliquait une jeune femme de 32 ans ayant développé une myocardite nécessitant une transplantation cardiaque, sans antécédents médicaux connus.
Réglementation actuelle et perspectives européennes
Bien que l'utilisation de Garcinia cambogia soit proscrite dans les médicaments depuis 2012, ces compléments restent disponibles, notamment sur internet. Actuellement, le cadre réglementaire européen n'interdit pas explicitement l'usage de cette plante dans les compléments alimentaires. L'Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) mène des évaluations sur l'acide hydroxycitrique, le principal composant actif du Garcinia cambogia.
Conclusion et recommandations des autorités
Malgré l'absence de réglementation stricte, les preuves des risques sanitaires incitent à envisager des interdictions ou des restrictions. L'Anses espère que des mesures harmonisées seront adoptées à l'échelle européenne et rappelle l'importance d'une approche médicale et prudente pour les démarches de perte de poids.
Perspectives et responsabilité
Le ministère de l'Agriculture en France est chargé de l'éventuel retrait de ces produits du marché, bien qu'aucune interdiction définitive n'ait été prononcée à ce jour. Dans le secteur pharmaceutique, une vigilance renforcée est recommandée pour prévenir la commercialisation de ces compléments potentiellement dangereux.