Contexte des droits de douane américains
Depuis mi-mars 2023, l'Union Européenne (UE) a été confrontée à des droits de douane de 25 % imposés par les États-Unis sur l'acier et l'aluminium. Cette mesure, décidée par l'administration du président Donald Trump, s'inscrit dans une série de décisions visant à protéger certains secteurs industriels américains. Par la suite, en avril 2023, des taxes de 20 % ont été imposées sur un plus large éventail de produits européens.
Réaction de l'Union Européenne
En réponse à ces mesures, le 9 avril 2023, la Commission européenne a annoncé la mise en place d'une première série de contre-mesures. Celles-ci consistent principalement en l'imposition de droits de douane visant une série de produits américains pour un montant global de plus de 20 milliards d'euros.
Les produits ciblés incluent notamment des biens agricoles tels que le soja, la volaille, le riz, et divers fruits. Sont également concernés des biens non-agricoles, notamment le bois, les motos, ainsi que certains produits plastiques, des équipements électriques et des produits de maquillage. Ces mesures ont été conçues pour toucher significativement les États républicains, base électorale traditionnelle du président Trump.
Exemption et mise en oeuvre
Certain produits ont toutefois été explicitement exemptés, comme le bourbon, afin d'éviter d'éventuelles répercussions sur les vins et spiritueux européens. La mise en application de la majorité de ces droits de douane est prévue pour mi-mai 2023, bien que certaines mesures, comme celles concernant les amandes, prendront effet en décembre.
Implications politiques et économiques
Les membres de l'UE, bien qu'ayant approuvé ces mesures, affichent certaines divergences quant à la fermeté à adopter dans ce différend commercial. Par exemple, la Hongrie, proche des positions américaines, s'est opposée à ces ripostes, redoutant des répercussions négatives sur les consommateurs européens.
Perspectives de négociations
L'Union Européenne a exprimé sa volonté de suspendre ces droits à tout moment, dans le cas où un accord "juste et équilibré" avec les États-Unis serait trouvé. Par ailleurs, Bruxelles a souligné sa préférence pour des accords commerciaux plutôt que des barrières tarifaires, une position appuyée par le président du Conseil européen, Antonio Costa, et les dirigeants de plusieurs États membres.