Introduction
Dans le centre historique de Téhéran, un immeuble centenaire sert de cadre à une exposition unique en son genre, initiée par Saïd Anvarinejad, un fervent passionné de l’audio. L'objectif principal est de redonner vie à l'héritage sonore du pays à travers la découverte et l'écoute de vieux enregistrements, certains datant de plus d'une centaine d'années.
Contexte historique
Les enregistrements les plus anciens actuellement conservés en Iran remontent à la fin du XIXe siècle, précisément aux années 1898 et 1899. Ces enregistrements ont été réalisés durant le règne de Mozaffareddine Chah, sous la dynastie Kadjar, une époque marquée par de profondes transformations politiques, notamment la Révolution Constitutionnelle de 1906 qui introduisit un Parlement afin de limiter le pouvoir despotique du souverain iranien.
Les enregistrements : Témoignages sonores
Ces enregistrements, qui incluent discours politiques, pièces de théâtre, musiques traditionnelles et bruits du quotidien, constituent des témoignages sonores clés d'une période de changements significatifs pour l'Iran. Ils reflètent l’émergence d’un nouvel esprit parmi les Iraniens et documentent des transformations sociales, politiques et culturelles.
L'exposition interactive
L'exposition à Téhéran offre une expérience immersive grâce à sa collection de disques vinyles, de combinés téléphoniques d'époque et de divers appareils de capture sonore anciens. Les visiteurs ont la possibilité de manipuler certains objets pour écouter ces enregistrements, concrétisant ainsi un voyage acoustique dans le passé iranien.
Un des objets présentés, surnommé "l'armoire silencieuse", expose des photographies de la Première Guerre mondiale en l’absence de sons, illustrant une période durant laquelle aucun enregistrement n’a été consigné en Iran, probablement dû à des priorités différentes alors que le pays était sous occupation par des forces étrangères.
Témoignages des visiteurs
Pour les visiteurs comme Sarvin Faizian, étudiant, et Kamran Assadi, retraité, l'exposition suscite des résonances personnelles profondes. Elle permet de renouer avec l’héritage culturel et artistique de l'Iran, tout en offrant aux jeunes générations une perspective éducative sur leurs racines.
Conclusion
Cette exposition interactive, résultant d’une initiative privée, contribue à conserver et à partager un patrimoine sonore précieux souvent méconnu. Elle invite à une réflexion sur l'importance des archives sonores en tant que mémoire vivante d'un peuple.
Comment l'information a été traitée ?
Les sources disponibles convergent sur l'importance de l'initiative menée par Saïd Anvarinejad pour mettre en lumière un pan oublié du patrimoine sonore iranien. Tous évoquent le contexte historique des enregistrements datant de la fin du XIXe siècle et leur pertinence en tant que témoignages des évolutions politiques et culturelles de l'Iran.
Une différence notable entre les sources concerne la description des éléments interactifs de l'exposition. Tandis que certaines soulignent le caractère éducatif pour les jeunes générations, d'autres mettent davantage l'accent sur l'aspect nostalgique et émotionnel pour les visiteurs plus âgés. Cependant, toutes s'accordent à souligner l'absence d'enregistrements sonores durant la Première Guerre mondiale, illustrée par "l'armoire silencieuse" de l'exposition.