Contexte de la réforme
En janvier, le gouvernement français a rouvert le dossier de la réforme des retraites et confié aux partenaires sociaux la tâche de trouver un nouvel équilibre pour le système des retraites, abordant la question du départ à la retraite à 64 ans sans "totem" ni "tabou". Le Premier ministre a alors exprimé sa « confiance » dans la capacité des partenaires sociaux à proposer des améliorations réelles tout en maintenant un objectif d'équilibre pour 2030.
Les propos de François Bayrou
François Bayrou, président du MoDem, a confirmé publiquement qu'un retour à l'âge de départ à la retraite de 62 ans ne serait pas envisageable. Cette affirmation a suscité une réaction négative de la part des syndicats et de la gauche, conduisant à une rupture perçue dans les concertations en cours.
Réaction de la CGT
La Commission exécutive confédérale de la CGT a proposé à ses instances décisionnelles de quitter les discussions gouvernementales sur la réforme des retraites. Dans un courrier interne, la CGT considère que la nature des concertations a changé à la suite des déclarations de Bayrou et pointe du doigt une influence du Medef, qu'elle estime inacceptable.
Mobilisation prévue
La CGT envisage d'amplifier sa campagne d'information et de renforcer la mobilisation en collaboration avec d'autres syndicats. Des actions conjointes sont prévues, en particulier aux côtés des retraités et des fonctionnaires, avec des initiatives prévues chaque premier jeudi du mois.
Position des autres organisations
Si la CGT décide de se retirer, elle rejoindra ainsi Force ouvrière et l'U2P, qui ont déjà quitté les négociations. Force ouvrière estime que les discussions sont une "mascarade", tandis que l'U2P juge le retour à 62 ans "pas sérieux".
Appels à des clarifications
Marylise Léon, de la CFDT, prévoit de demander des clarifications au Premier ministre concernant l'orientation du processus de réforme. Cette demande reflète l'inquiétude grandissante parmi les militants syndicaux.
En somme, le retrait potentiel de la CGT des négociations marque un tournant critique dans la réforme des retraites en France, soulignant des frictions significatives entre le gouvernement et les syndicats quant à l'avenir du système de retraite.