Introduction
Au procès des soupçons de financement illégal de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy, la défense d'Alexandre Djouhri a plaidé pour sa relaxe. L'intermédiaire Djouhri a été présenté comme un "personnage central" dans cette affaire, un rôle contre lequel ses avocats argumentent vigoureusement.
Le Contexte du Procès
Durant trois mois de procédures judiciaires au tribunal correctionnel de Paris, les arguments de défense se sont succédés. Accusé d'avoir été impliqué dans un réseau de corruption lié au régime libyen, Djouhri, avec un casier judiciaire vierge, est confronté à des réquisitions incluant cinq ans de prison et quatre millions d'euros d'amende.
Arguments de la Défense
Les avocats d'Alexandre Djouhri, notamment Me Jean-Marc Delas et Me Pierre Cornut-Gentille, ont entrepris de corriger la perception de leur client. Dépeint comme un "bandit" par l'accusation, ils le décrit au contraire comme discret, "apprécié", et ayant des liens historiques avec les "palais de la République", y compris avec Nicolas Sarkozy.
La défense récuse également l'idée que Djouhri soit un "agent de corruption". Me Cornut-Gentille souligne qu'il facilitait des contrats entre grands groupes industriels et des régimes africains et du Moyen-Orient, sans pour autant devenir un agent de corruption.
Comparaison avec Ziad Takieddine
La défense a veillé à différencier son client d'un autre intermédiaire, Ziad Takieddine, jugé par contumace et lourdement incriminé par ses coretenus. Contrairement à Takieddine, Djouhri ne se serait pas soustrait à la justice.
Réactions en Audience
Djouhri, souvent remarqué pour son élégance décontractée lors des audiences, n'a pas échappé à plusieurs rappels à l'ordre en court. Son comportement parfois non conventionnel, comme son insurrection contre les fouilles corporelles en prison, ont marqué les débats.
Plaidoiries et Verdicts à Venir
Les audiences se poursuivent avec les plaidoiries concernant d'autres acteurs clés du dossier, y compris des anciens ministres et Nicolas Sarkozy. La défense de Sarkozy argumentera la semaine suivante pour sa propre relaxe, cherchant à réfuter l'accusation selon laquelle il aurait initié un pacte de corruption avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi.
Conclusion
La fin du procès approche avec les dernières plaidoiries attendues prochainement. Alexandre Djouhri, tout en étant présenté de diverses manières par l'accusation et la défense, attend le verdict qui sera rendu après que chaque prévenu ait eu une dernière chance pour s'exprimer.