Contexte de l'offensive
Le 18 mars 2024, l'armée israélienne a repris ses opérations militaires à Gaza après la rupture d'un cessez-le-feu de deux mois avec le Hamas, entité considérée comme une organisation terroriste par Israël. Cette reprise intervient après des désaccords prolongés sur les modalités de la trêve, qui avait commencé le 19 janvier 2024. Le cessez-le-feu avait été mis en place dans le contexte d'un conflit déclenché le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, ayant causé plusieurs centaines de morts.
Actions militaires à Rafah
Israël a lancé une offensive militaire sur Rafah, une ville située dans le sud de la bande de Gaza, proche de la frontière égyptienne. Les autorités israéliennes ont demandé aux habitants du quartier de Tel al-Sultan d'évacuer la zone, indiquant que celle-ci est devenue une zone de combat. Des affichettes avec ces instructions ont été larguées par drones, selon les correspondants sur place.
Cette offensive vise à détruire les infrastructures jugées terroristes dans cette région. L'armée israélienne a complété l'encerclement du quartier de Tel al-Sultan et a déployé des troupes au sol pour éliminer la menace que représentent ces infrastructures du Hamas.
Poursuite des opérations
En plus des opérations à Rafah, l'armée israélienne poursuit ses frappes aériennes dans d'autres régions de la bande de Gaza, y compris Beit Hanoun au nord. Les hostilités ont également étendu leurs répercussions en dehors de Gaza, avec des frappes israéliennes contre des cibles au Liban, visant les positions du Hezbollah, ainsi qu'une interception d'un missile tiré depuis le Yémen par des rebelles houthis.
Conséquences humanitaires
La rupture du cessez-le-feu et la reprise des bombardements israéliens ont intensifié une crise humanitaire déjà grave à Gaza. Israël avait bloqué l'entrée d'aide humanitaire et cessé l'approvisionnement en électricité de la principale station de dessalement d'eau dans la bande de Gaza, exaspérant les conditions de vie de 2,4 millions de résidents.
Des milliers de personnes ont été déplacées à cause des combats, et la situation humanitaire continue de se dégrader. Les statistiques fournies par le ministère de la Santé du Hamas estiment que le nombre total de décès depuis le début du conflit a dépassé les 50 000, bien que ces chiffres ne puissent être confirmés de manière indépendante.
Réactions internationales
La communauté internationale a largement condamné la reprise des hostilités. Des appels à une cessation immédiate des frappes ont été formulés par diverses voix, y compris par le pape François et la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui est en visite dans la région pour promouvoir un retour à l'accord de cessez-le-feu.
La situation reste très tendue alors que des milliers de Gazaouis continuent de chercher de la nourriture et des abris.