Contexte Général
Une enquête pour corruption au sein du Parlement européen a été lancée, visant spécifiquement l'entreprise chinoise Huawei. Cette investigation a été menée principalement en Belgique et au Portugal, avec la participation d'une centaine de policiers. Elle survient sur fond de précédents scandales, notamment le Qatargate, qui avait déjà secoué les institutions européennes.
Nature des Accusations
Le parquet fédéral belge allègue des faits de "corruption active", de "faux et usage de faux" dans le cadre d'une "organisation criminelle". Huawei aurait, sous couvert de lobbying commercial, fourni des avantages indus à des eurodéputés et autres acteurs politiques. Ces avantages incluent des rémunérations pour prises de positions politiques, ainsi que des cadeaux tels que des voyages, des frais de bouche, et des invitations à des événements sportifs.
Détails de l'Enquête
Entre la Belgique et le Portugal, 21 perquisitions ont été effectuées. En outre, plusieurs documents et objets ont été saisis pour analyse. Un ancien assistant parlementaire, devenu directeur des affaires publiques pour le bureau bruxellois de Huawei, serait au centre de l'investigation. Bien qu'aucun eurodéputé n'ait été arrêté, certains seraient sous enquête.
Réactions et Conséquences
L'affaire a suscité de nombreuses réactions, notamment de l'organisation Transparency International qui s'inquiète de la récurrence de tels scandales et appelle à un renforcement des contrôles éthiques au sein de l'UE. Le Parlement européen a exprimé sa volonté de coopérer pleinement à l'enquête.
Analyse du Contexte International
Cette affaire de corruption intervient dans un contexte de tensions commerciales et politiques entre Huawei et les États-Unis, amplifiant les suspicions contre la firme chinoise, déjà accusée sans preuve d'espionnage par Washington. Le but des activités de lobbying serait alors de contrer ces accusations et de promouvoir les intérêts commerciaux de Huawei.
Historique des Scandales au Parlement Européen
Le Parlement européen a déjà été impliqué dans des scandales similaires, notamment le Qatargate en 2022, impliquant le Qatar et le Maroc, accusés d'avoir corrompu des eurodéputés pour améliorer leur image en matière de droits humains. Ce nouveau scandale rappelle la vulnérabilité des institutions face aux tentatives de corruption étrangère.