Contexte et faits reprochés
Michel Ohayon, un homme d'affaires établi à Bordeaux, a été mis en examen pour plusieurs infractions, notamment la banqueroute, l'abus de biens sociaux, l'escroquerie en bande organisée, l'abus de confiance, et le blanchiment aggravé. Selon les informations fournies par le parquet de Paris, il est soupçonné d'avoir détourné des fonds des sociétés Go Sport, Gap France, et Camaïeu. La mise en examen est intervenue après une série d’investigations qui ont révélé des prélèvements importants des ressources de trésorerie de diverses sociétés qu'il dirigeait, souvent sans justification économique ou juridique valable.
Contrôle judiciaire et implications
À la suite de ces accusations, Michel Ohayon a été placé sous contrôle judiciaire. Les conditions incluent une interdiction de diriger ou de gérer une entreprise sous quelque forme que ce soit et l'exigence de verser un cautionnement de 500 000 euros. Son épouse a également été mise en examen dans le cadre de cette affaire. L'enquête a mis en lumière que ces opérations utilisaient des moyens de dissimulation comptable ou étaient justifiées par des transactions juridiques fictives, l'ensemble des infractions portant sur une somme estimée à plus de 50 millions d'euros.
Situation financière des entreprises
Les difficultés ont commencé à apparaître dès septembre 2022, marquées par la liquidation de l'enseigne Camaïeu, entraînant la perte de 2 600 emplois. Peu après, Gap France et Go Sport, qu'il possédait également, ont été placées en redressement judiciaire. La Financière Immobilière Bordelaise, sa holding, a déclaré une cessation de paiements dès 2023, avec un passif atteignant 500 millions d'euros. Ces difficultés financières sont en grande partie attribuées aux mouvements de trésorerie suspectés désormais d'actions délictueuses.
Réponses et perspectives
Pour le moment, l'avocat de Michel Ohayon, Olivier Pardo, n'a pas donné suite aux demandes de commentaires. Alors que les procédures judiciaires se poursuivent, les répercussions sur l'empire commercial construit par Ohayon, désormais en partie fragmenté par les mesures judiciaires, restent à observer.