Introduction
En 2024, l'Iran a procédé à l'exécution d'au moins 901 personnes, un chiffre qui a suscité la préoccupation internationale. Ce nombre représente une augmentation par rapport à 2023, où 853 exécutions avaient été enregistrées. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a exprimé son inquiétude quant à cette tendance constante à la hausse et a appelé à la fin de cette "vague d'exécutions".
Contexte et Réactions
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a déclaré que ces exécutions étaient principalement liées à des infractions de trafic de stupéfiants, mais incluaient également des dissidents politiques et des participants aux manifestations de 2022-2023. Ces exécutions ont également concerné un nombre record de femmes, 31 au total, dont plusieurs avaient été condamnées pour meurtre, souvent dans le contexte de violences domestiques.
Volker Türk a souligné que la peine de mort est "incompatible avec le droit fondamental à la vie" et a exhorté l'Iran à instaurer un moratoire en vue de son abolition. Les Nations Unies rapportent que 170 États ont déjà aboli ou mis en place un moratoire sur la peine de mort.
Statistiques et Tendances
Depuis la réforme de la législation sur la drogue en 2017, qui avait auparavant conduit à une diminution des exécutions, une nouvelle hausse a été observée depuis 2022. Les exécutions de 2024 comptabilisent le plus grand nombre depuis 2015, année où 972 exécutions avaient été recensées.
Le recours à la peine de mort en Iran repose sur la loi islamique du talion, ou "qisas", qui permet la restitution d'une vie pour une vie prise, à moins que la famille de la victime n'accepte le pardon ou une compensation financière.
Conclusion
Les événements tragiques de 2024 reflètent une inquiétude croissante au niveau international quant à l'utilisation de la peine capitale en Iran, particulièrement dans le contexte d'atteintes aux droits humains fondamentaux. Les Nations Unies continuent de presser le gouvernement iranien à revoir ses politiques concernant la peine de mort.