Introduction
Rachida Dati, ancienne ministre française de la Culture et ex-maire du 7ᵉ arrondissement de Paris, est au centre d'une controverse suite à sa déclaration de patrimoine. Elle est accusée d'avoir omis de déclarer des bijoux de luxe d'une valeur estimée à 420 000 euros. Cette omission concerne plusieurs déclarations adressées à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP).
Contexte de la Déclaration
La HATVP stipule que tout bien mobilier d’une valeur supérieure à 10 000 euros doit être déclaré par les membres du gouvernement. Ces déclarations incluent des biens comme les bijoux, les œuvres d’art, ou tout autre objet de valeur. Selon les règles établies par la HATVP, la non-déclaration de tels objets peut soulever des suspicions de « déclaration de patrimoine mensongère ».
Bijoux Omis
L'enquête révélée par le média "Libération" met en exergue plusieurs bijoux non déclarés, qui auraient été offerts à Rachida Dati par Henri Proglio, ancien PDG de Veolia et EDF. Parmi ces bijoux figurent une montre Chopard à 32 000 euros, une montre Cartier à 29 000 euros, un bracelet Repossi à 36 000 euros, un bracelet Bulgari à 28 900 euros, et un collier de perles Akoya à 12 750 euros. Une source mentionne également une bague Cartier de 68 500 euros.
Déclarations Antérieures
Les déclarations de patrimoine de Rachida Dati, datées des 7 mars et 17 juin 2024, signalent 5,6 millions d’euros en divers biens. Toutefois, elles ne répertorient aucun bien mobilier de grande valeur, notamment des bijoux. Sur ces documents, la mention « néant » apparaît dans la section réservée aux biens de type bijou, nourrissant des interrogations sur la transparence de ces déclarations.
Réactions et Implications
Les avocats de Mme Dati assurent que leur cliente a respecté ses obligations déclaratives. Cependant, l’omission de ces bijoux pourrait alimenter des soupçons de fraude fiscale ou de fausse déclaration de patrimoine. En outre, Mme Dati fait déjà l’objet d’une enquête par le Parquet National Financier pour des accusations de corruption et de trafic d'influence liées à l'affaire Carlos Ghosn.
Conclusion
L'affaire des bijoux non déclarés de Rachida Dati soulève des questions sur la transparence de sa déclaration de patrimoine et sur ses relations passées avec Henri Proglio. Cette situation souligne également l'importance de la confiance et de la transparence dans les déclarations de patrimoine des responsables politiques, essentielles pour assurer une gouvernance éthique et transparente.