Contexte du séisme en Birmanie
Le 28 mars, la Birmanie a été frappée par un séisme de magnitude 7,7, causant plus de 3 145 morts, 4 589 blessés et 221 disparus, selon les médias d'État. Outre la Birmanie, la ville de Bangkok en Thaïlande a également été touchée, avec 22 décès, principalement parmi les ouvriers d'un chantier. Dans les zones durement affectées, telles que Sagaing, environ 80 % des bâtiments ont été détruits, plongeant les populations locales dans des situations de survie extrême.
Aide internationale et réponse locale
De nombreuses nations ont rapidement mobilisé des équipes de secours pour soutenir la Birmanie. Pourtant, l'intervention de la junte militaire birmane, au pouvoir depuis le coup d'État de 2021, est jugée peu perceptible dans certaines zones touchées. Sur le terrain, la situation reste tendue, avec des scènes de chaos rapportées lors de la distribution de vivres aux survivants désespérés et affamés.
Le sommet Bimstec à Bangkok
En marge de la crise humanitaire, Bangkok a accueilli le sommet régional de l'Initiative du Golfe du Bengale pour une coopération technique et économique multisectorielle (Bimstec), regroupant le Bangladesh, le Bhoutan, l'Inde, la Birmanie, le Népal, le Sri Lanka et la Thaïlande. Ce sommet a offert au chef de la junte birmane, le général Min Aung Hlaing, l'occasion de rencontrer les dirigeants régionaux, dont le Premier ministre indien Narendra Modi et la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra.
Controverses politiques
La participation du général Min Aung Hlaing au sommet a suscité des critiques et des manifestations à Bangkok. La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a été critiquée pour l'accueil qu'elle lui a réservé, y compris un dîner de gala somptueux. Min Aung Hlaing est une figure controversée, accusée de crimes de guerre et de violations des droits humains, et visée par des sanctions internationales.
Répercussions internationales et régionales
Ces événements ont ravivé les tensions politiques locales et internationales. Le gouvernement d'unité nationale (NUG), opposé à la junte, a qualifié la participation du chef de la junte d'affront, soulignant que cela pourrait légitimer le régime de la junte. En réponse aux condamnations internationales, la Birmanie s'est tournée vers la Chine et la Russie pour soutien. Le sommet et la participation de Min Aung Hlaing marquent les premiers déplacements internationaux significatifs du général depuis sa prise de pouvoir lors du coup d'État de 2021.
La situation reste complexe à la lumière des enjeux humanitaires et politiques qui se jouent dans la région.