Situation actuelle de la grippe aviaire en France
Le 20 mars 2025, les autorités françaises ont décidé d'abaisser le niveau de risque de grippe aviaire sur l'ensemble du territoire métropolitain de "élevé" à "modéré". Cette décision suit la publication d'un arrêté au Journal officiel, indiquant une "amélioration de la situation sanitaire dans l'avifaune sauvage". Cette amélioration a permis de revoir à la baisse les mesures de prévention initialement mises en place.
Contexte et mesures antérieures
La France avait récemment renforcé le niveau de risque de grippe aviaire à "élevé" le 9 novembre 2024. Cette situation avait entraîné l'obligation pour les éleveurs de confiner les volailles et de protéger leur alimentation et leur abreuvement, surtout dans les élevages de plus de 50 oiseaux. Les élevages plus petits devaient aussi s'assurer que les animaux soient soit cloîtrés ou protégés par des filets.
Depuis début février, la France est considérée "indemne" de la grippe aviaire, indiquant qu'aucun nouveau foyer d'Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) n'a été détecté récemment dans les élevages nationaux.
Niveaux de risque et régulations actuelles
En France, les niveaux de risque liés à la grippe aviaire sont catégorisés en trois : négligeable, modéré, et élevé. L'abaissement à un niveau "modéré" signifie que certaines restrictions sont allégées, bien que des actions préventives continuent dans les zones identifiées comme "à risque de diffusion" et "à risque particulier", principalement les zones humides susceptibles de favoriser la transmission du virus par la faune sauvage.
Dans ces zones, le ministère de l'Agriculture recommande que les palmipèdes de moins de 42 jours soient mis à l'abri. Dans les zones à risque particulier, toutes les volailles doivent être mises à l'abri.
Impact économique et mesures futures
La grippe aviaire, apparue initialement en 1996 en Chine, a vu une recrudescence mondiale depuis 2020, touchant de nombreuses espèces et des régions auparavant non affectées. En France, la période la plus critique s'est étendue de 2015 à 2017, puis de façon continue depuis 2020. Cette situation a entraîné l'euthanasie de dizaines de millions de volailles, avec des pertes économiques se chiffrant en milliards d'euros.
À partir de l'automne 2023, la France a institué la vaccination obligatoire dans les élevages de plus de 250 canards afin de contrer cette menace épidémique et d'essayer de réduire l'impact économique négatif.