Contexte général
En 2024, la fréquentation des salles de cinéma en France a enregistré une légère hausse de 0,5 %, représentant 181,3 millions d'entrées, selon le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). Cette augmentation est notable puisqu'elle fait de la France une exception mondiale dans un contexte où d'autres pays ont vu une baisse de la fréquentation.
Cinéma français en tête
Près de la moitié des entrées étaient pour des films français, ce qui représente une part de marché de 44,4 %. Parmi ces films, trois se sont particulièrement distingués : "Un p’tit truc en plus" réalisé par Artus, avec 10,3 millions d'entrées, "Le Comte de Monte-Cristo" de Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, avec 9,1 millions d'entrées, et "L’Amour ouf" de Gilles Lellouche, avec 4,7 millions d'entrées. Cette situation est comparable à celle de 2011 avec des films comme "Intouchables" et "Rien à déclarer".
Comparaison internationale
La part de marché des films français en 2024 atteint ainsi un niveau sans précédent depuis 2008, année où des succès comme "Bienvenue chez les Ch’tis" avaient dominé. En comparaison, aucun des grands pays européens ni même les États-Unis ne s’approchent de ce chiffre, les voisins européens se situant entre 15 et 25 % et les États-Unis à 37,6 %.
Fréquentation générale
Malgré ces résultats positifs, la fréquentation totale des salles reste en deçà de la moyenne des années précédant la pandémie de Covid-19, affichant une baisse de 12,8 % par rapport à la moyenne d'avant crise. En 2019, il y avait 213 millions de billets vendus. Toutefois, les chiffres de la fin de l'année 2024 ont presque retrouvé les niveaux d'avant pandémie, ce qui laisse espérer une poursuite de cette tendance en 2025.
Perspectives pour 2025
Olivier Henrard, président par intérim du CNC, et la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) espèrent que la dynamique se poursuivra, en anticipant une offre de films plus dense et variée pour 2025. Le cinéma national pourrait continuer à entraîner la fréquentation des salles en France, particulièrement si les productions américaines reviennent en force après les perturbations liées aux grèves d'Hollywood.
