L'importance de la vaccination contre le zona

Comprendre le zona et son virus cause

Le zona, scientifiquement reconnu sous le nom d’Herpes zoster, est une affection virale issue de la réactivation du virus varicelle-zona (VVZ). Après une infection initiale, généralement durant l'enfance sous la forme de la varicelle, le virus devient latent dans les ganglions nerveux sensoriels. Avec le vieillissement ou l'affaiblissement du système immunitaire, ce virus peut se réactiver, entraînant une éruption cutanée douloureuse et des symptômes névralgiques caractéristiques du zona.

Le rôle de l'immunodépression

L'immunodépression ou l'affaiblissement du système immunitaire joue un rôle clé dans le déclenchement du zona. Cela inclut non seulement les personnes âgées, généralement plus susceptibles en raison de l'affaiblissement naturel de l'immunité, mais aussi les personnes atteintes de maladies chroniques, sous traitements immunosuppresseurs ou en chimiothérapie.

Facteurs démographiques et prévalence

Selon les statistiques, le zona touche principalement les adultes de 60 ans et plus, une tranche d'âge où le risque d'incidence atteint 5 à 10 pour 1000 par an en France. Les femmes semblent être légèrement plus affectées, bien que les raisons exactes de cette prédominance ne soient pas totalement comprises.

Problématiques liées aux douleurs post-zostériennes

Les douleurs post-zostériennes (DPZ) constituent l'une des complications les plus redoutées du zona, se manifestant par des douleurs persistantes après la guérison des lésions cutanées. Elles se rencontrent dans environ 25 % des cas chez les patients de plus de 75 ans, altérant souvent la qualité de vie et nécessitant parfois un traitement contre la douleur chronique.

Traitement antiviral et ses limites

Le traitement du zona repose principalement sur l'administration précoce de médicaments antiviraux, tels que l'aciclovir, le valaciclovir ou le famciclovir. Ces traitements sont plus efficaces lorsqu'ils sont commencés dans les 72 heures suivant l'apparition des symptômes. Néanmoins, leur efficacité reste partielle, d’où l'importance stratégique des vaccins pour prévenir la réactivation du virus.

Évolution des stratégies vaccinales : Du Zostavax au Shingrix

Le vaccin Zostavax, initialement utilisé, était un vaccin vivant atténué mais il a été remplacé par Shingrix, un vaccin recombinant avec adjuvant, plus sûr et offrant une efficacité supérieure. Shingrix réduit le risque de zona et de DPZ chez les populations à risque, avec une efficacité démontrée de près de 79,3 %, rendant la vaccination plus attrayante pour les personnes âgées et les immunodéprimés.

Recommandations de vaccination et remboursement

La vaccination anti-zona est désormais largement encouragée par les autorités de santé, avec un remboursement sous certaines conditions pour les personnes âgées de 65 ans et plus et les immunodéprimés. Le schéma de vaccination avec Shingrix inclut deux doses à deux mois d'intervalle, avec une flexibilité étendue sur le temps entre les doses si besoin est.

Contexte historique et actuel

Historiquement, la gestion du zona a été centrée sur l'amélioration des traitements antiviraux et analgésiques. Avec l'introduction de vaccins plus performants, comme Shingrix, l’approche préventive a été renforcée, permettant de réduire non seulement l'incidence du zona, mais aussi ses complications chroniques, améliorant ainsi l'approche globale de la santé publique pour les adultes vieillissants.