Introduction
Depuis janvier 2023, la Turquie fait face à une crise sanitaire majeure avec une vague alarmante de décès dus à la consommation d'alcool frelaté. Selon l'agence de presse étatique Anadolu, plus de 120 personnes ont perdu la vie à cause de ces boissons dangereuses.
Impact sur les villes principales
La capitale, Ankara, a été gravement touchée avec cinquante-quatre décès enregistrés et environ quarante patients en soins intensifs. Au même moment, Istanbul a fait état de 70 décès, parmi lesquels on compte au moins trente-trois victimes de nationalité ouzbèke.
Nature de l'alcool frelaté
L'alcool à l'origine de ces décès contenait du méthanol, une substance industrielle toxique dangereusement similaire à l'éthanol des boissons alcoolisées standards. L'alcool frelaté est souvent vendu à des prix réduits, comme 30 livres turques pour 50 centilitres—une alternative beaucoup moins onéreuse que le raki officiel, qui coûte environ 35 euros par litre.
Actions des autorités
En réponse à cette crise, les autorités ont mené des opérations visant à arrêter les individus impliqués dans la fabrication et la vente illicite d'alcool à Ankara et Istanbul. Malheureusement, la Turquie a déjà fait face à un problème similaire en décembre 2021, avec la mort de 84 personnes.
Contexte économique et politique
Les taxes élevées sur l'alcool en Turquie, imposées par le gouvernement islamo-conservateur, sont souvent pointées du doigt comme une des raisons du recours à la production clandestine. Le président, Recep Tayyip Erdogan, est fréquemment critiqué par l'opposition pour ses politiques strictes contre la consommation d'alcool et de tabac.
Conclusion
La crise de l'alcool frelaté en Turquie met en lumière des problèmes de santé publique et les effets involontaires de la fiscalité sur les activités illicites. Renforcer les efforts pour contrôler la distribution d'alcool frelaté et repenser les politiques fiscales actuelles pourraient être des étapes cruciales pour éviter de futures tragédies.