L'introduction du nouveau Nutri-Score
Un nouveau Nutri-Score a été officiellement validé par le gouvernement français, avec pour objectif de mieux refléter les connaissances scientifiques actuelles et les recommandations nutritionnelles. Il vise à offrir une évaluation nutritionnelle plus précise, notamment en se montrant plus sévère envers les produits contenant des quantités élevées de sucre, de sel ou de matières grasses. Toutefois, cette mise à jour a rencontré divers obstacles avant d’être ratifiée en raison de préoccupations autour de son impact potentiel sur les produits issus des spécialités françaises.
Les motivations et défis de la mise à jour
Le comité d'experts à l'origine de cette révision cherchait à empêcher les produits hautement transformés d'obtenir des notes injustement élevées. Six pays européens ont déjà commencé à appliquer le nouveau calcul. Pourtant, en France, l’implémentation a été retardée par des tensions entre le ministère de la Santé, favorable à cette modification pour des raisons de santé publique, et le ministère de l'Agriculture, préoccupé par les effets négatifs pour certains produits traditionnels français comme les fromages et la charcuterie.
Les changements attendus pour le consommateur
Avec la mise en œuvre du nouvel étiquetage, certains produits verront leur note changer. Par exemple, les yaourts à boire sucrés, reclassés en tant que boissons, obtiendront des notes moins favorables. Les boissons contenant des édulcorants, auparavant notées C, passeront à D. En revanche, des améliorations sont prévues pour les huiles végétales et certains poissons gras, qui bénéficieront de meilleures notes en raison de leurs apports nutritionnels positifs.
Les entreprises ont deux ans pour adapter l’étiquetage de leurs produits, bien que l'apposition du Nutri-Score demeure volontaire. Cette flexibilité suscite des débats quant à l’efficacité de la mesure, certaines voix plaidant pour rendre l'étiquetage obligatoire afin de faciliter des choix éclairés pour les consommateurs.
Perspectives et préoccupations
Bien que l’initiative vise principalement à combattre des problèmes de santé publique comme l'obésité et les maladies cardiovasculaires, des inquiétudes persistent concernant l’impact sur les produits de terroir. Les ministres ont promis de surveiller ces « effets de bord » et envisagent de discuter au niveau européen de solutions éventuelles. En attendant, la sensibilisation aux choix sains repose sur la coopération volontaire des industriels.
Conclusion
Le Nutri-Score actualisé symbolise un pas vers une meilleure information nutritionnelle, bien que sa mise en œuvre soit encore chargée d’incertitudes. Le débat sur la balance entre santé publique et préservation des produits traditionnels est appelé à se poursuivre alors que le dispositif prend pleinement effet.