Introduction
Le 5 avril 2025, le gouvernement des États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, a introduit des droits de douane additionnels de 10% sur une grande partie des produits importés du monde entier. Cette décision a marqué une escalade significative dans la guerre commerciale menée par les États-Unis et a eu des répercussions immédiates sur le commerce mondial et les marchés financiers.
Détails de la mesure
La nouvelle surtaxe de 10% s'ajoute aux taxes douanières préexistantes sur les importations américaines. Toutefois, certains produits sont actuellement exemptés de ces droits additionnels : pétrole, gaz, cuivre, or, argent, platine, palladium, bois de construction, semi-conducteurs, produits pharmaceutiques, ainsi que des minéraux non disponibles sur le sol américain. Les importations d'acier, d'aluminium et de véhicules automobiles, bien qu'exemptées de la nouvelle surtaxe, sont déjà soumises à un taux de 25%.
Implications pour les partenaires commerciaux
À partir du 9 avril 2025, la situation s'intensifiera pour les pays affichant des balances commerciales excédentaires avec les États-Unis. La Chine, par exemple, verra ses produits frappés d'une surtaxe totale de 54%. L'Union européenne sera soumise à 20% de surtaxes, le Vietnam à 46%, et le Japon à 24%. Ces mesures concernent environ 80 pays et territoires, incluant les 27 pays de l'Union européenne.
Réactions internationales et économiques
L'annonce a provoqué des réactions négatives sur les marchés financiers, avec une perte de plus de 6 000 milliards de dollars de capitalisation boursière en seulement deux jours, selon l'indice Dow Jones US Total Stock Market. Cette situation a ravivé les craintes d'une spirale économique négative semblable à celle des années 1930.
La Chine a réagi en annonçant des contre-mesures, prévoyant de majorer de 34% les taxes sur les importations de produits américains à partir du 10 avril.
Critiques et inquiétudes
La liste des pays touchés a été modifiée pour supprimer certaines anomalies, notamment les petites îles françaises de Saint-Pierre-et-Miquelon et les îles australiennes Heard et McDonald qui avaient été initialement incluses par erreur.
L'ONU Cnuced a exprimé son inquiétude à l'égard de l'intégration des pays les plus pauvres du monde dans cette liste, soulignant leur faible contribution au déficit commercial américain et leur incapacité à générer des recettes significatives.
Dans ces circonstances, le président américain a maintenu sa position, exhortant la Réserve fédérale à baisser les taux d'intérêt et promettant que ces mesures seraient bénéfiques à long terme, contrairement aux prévisions pessimistes des experts économiques qui anticipent une hausse de l'inflation et un ralentissement de la croissance économique.