Contexte et Décision d'Expulsion
En mars, le gouvernement des États-Unis, dirigé par l'ancien président Donald Trump, a procédé à l'expulsion de 238 membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua. Cette décision a été justifiée par des lois datant de 1798, notamment l'Alien Enemies Act, utilisée ici pour arrêter ou expulser des citoyens de nations considérées comme ennemies. Le gang, qualifié d'« organisation terroriste » par la Maison Blanche en février 2025, aurait des liens avec le président vénézuélien Nicolas Maduro, représentant ainsi une menace pour la sécurité nationale des États-Unis.
Arrivée et Détention au Salvador
Les expulsés ont été transférés au Salvador, accueilli par le président Nayib Bukele, et immédiatement incarcérés au Centre de détention pour terroristes (CECOT), une prison de haute sécurité située dans une zone rurale à 75 km au sud-est de San Salvador. Cette installation est spécialement conçue pour loger les membres de gangs capturés dans le cadre des efforts du Salvador pour combattre le crime organisé depuis trois ans.
Contexte Criminel du Tren de Aragua
Formé en 2014 dans la prison de Tocorón en Venezuela, le Tren de Aragua est impliqué dans de multiples activités criminelles, y compris des meurtres, enlèvements, trafics de drogue, prostitution, extorsion et traite d'êtres humains. Ses activités criminelles se sont étendues à travers l'Amérique, y compris aux États-Unis, et également à plusieurs pays d'Amérique du Sud tels que la Colombie, le Chili et le Pérou.
Réactions et Conséquences Internationales
Avant l'expulsion, un juge fédéral, James Boasberg, avait tenté de suspendre la décision en attendant un examen de sa légalité mais sans succès. En dépit de cette tentative, les membres du gang ont été transférés au Salvador où ils resteront incarcérés pour au moins un an. En parallèle, une contribution financière de 6 millions de dollars a été promise par les États-Unis au Salvador pour la gestion de ces détenus.
Position Internationale et Accord Régionaux
Outre le Salvador, des accords ont été mis en place avec d'autres pays d'Amérique centrale comme le Guatemala, le Panama, et le Costa Rica pour l'accueil de migrants expulsés. Cependant, seul le Salvador s'est engagé à recevoir ces détenus en particulier, soulignant sa coopération avec les États-Unis dans la lutte contre le crime organisé.