Contexte de l'épidémie
Depuis août 2024, l'île de La Réunion, située dans l'océan Indien, fait face à une épidémie de chikungunya. Cette maladie virale transmise par le moustique-tigre (Aedes albopictus) a vu une accélération significative au cours des dernières semaines. Jusqu'à cette nouvelle épidémie, La Réunion n'avait pas enregistré de cas de chikungunya depuis 2010. Une flambée précédente en 2005-2006 avait affecté environ 260 000 personnes, avec une mortalité de 225 personnes.
État de l'épidémie et efforts de contrôle
Au moment présent, plus de 8 500 cas ont été détectés. La situation s'est intensifiée, conduisant le préfet de l'île à activer le niveau 4 du plan Orsec, ce qui correspond à une "épidémie de moyenne intensité". Les autorités signalent que l'épidémie s'étend maintenant à l'ensemble du territoire de La Réunion.
Les services de santé locaux rapportent qu'il n'y a pas de tensions dans les hôpitaux. Toutefois, entre le 3 et le 9 mars 2025, 77 personnes ont été traitées aux urgences et 24 hospitalisations, dont trois cas graves, ont été comptabilisées depuis le début de l'épidémie.
Décès liés à l'épidémie
Le vendredi 21 mars 2025, les autorités locales ont annoncé les premiers décès liés à cette épidémie. Deux personnes âgées, de 86 et 96 ans, sont décédées, l'une d'elles ayant des comorbidités. Ces décès marquent les premières mortalités confirmées de cette crise sanitaire.
Mesures de prévention et recommandations
Pour tenter de contrôler le vecteur de la maladie, environ 150 agents de lutte anti-vectorielle de l'Agence régionale de santé (ARS), soutenus par le personnel des municipalités, procèdent quotidiennement à des interventions de démoustication. Les autorités sanitaires recommandent également une vaccination des personnes à risque pour prévenir de futures infections.
Historique des épidémies précédentes
En 2005-2006, une épidémie avait gravement touché La Réunion. Cette épidémie antérieure avait affecté près d'un tiers de la population de l'île (approximativement 260 000 personnes) et avait entraîné 225 décès, soulignant la gravité potentielle du chikungunya et l'importance des mesures préventives.