Contexte de l'enquête
En avril 2023, une enquête a été ouverte par le parquet de Pontoise à l'encontre de Carlos Martens Bilongo, député de La France insoumise (LFI), basé sur un signalement de Tracfin, l'organisme de renseignement financier du ministère de l'Économie français. L'enquête portait sur des accusations de fraude fiscale, blanchiment de capitaux et abus de biens sociaux, où le député était soupçonné d'avoir dissimulé près de 200 000 euros entre 2018 et 2022.
Déroulement de l'enquête
L'enquête initialement ouverte à Pontoise a été transférée au parquet de Nanterre. Les accusations comprenaient la dissimulation de 200 000 euros, supposément par le biais de comptes à l'étranger non déclarés, d'encaissements en liquide et des mouvements bancaires suspectés de ne pas correspondre aux déclarations fiscales du député. L'affaire a été révélée publiquement par les médias, ce qui a conduit à une couverture médiatique substantielle.
Décision finale
Le 3 janvier 2025, le parquet de Nanterre a classé l'affaire sans suite en l'absence d'infraction pénale caractérisée. Cette décision marque la fin de l'enquête sans qu'aucune charge ne soit retenue contre Carlos Martens Bilongo.
Réactions
L'avocat de Carlos Martens Bilongo, Arié Alimi, a exprimé que l'honneur du député ainsi que celui de sa famille avaient été injustement entachés par ce qu'il a qualifié d'accusations mensongères. Carlos Martens Bilongo a dénoncé un "cyberharcèlement d'une rare intensité" et un non-respect de la présomption d'innocence pendant la durée de la procédure. Il a exprimé son intention de porter plainte pour dénonciation calomnieuse et a demandé la création d'une commission d'enquête sur l'usage de Tracfin.
Carlos Martens Bilongo attribue également une dimension discriminatoire au traitement médiatique qu'il a reçu, évoquant un "lynchage médiatique" et a annoncé qu'il prendrait la parole publiquement pour s'exprimer sur ce qu'il considère comme un traitement médiatique raciste et diffamatoire.
Contexte politique
Carlos Martens Bilongo a été élu député du Val-d'Oise en juin 2022 sous la bannière de Nupes, succédant à François Pupponi, ancien député socialiste du territoire. Ce contexte a ajouté une dimension politique sensible à la couverture médiatique de l'affaire.