Contexte historique
Les États-Unis et l'Iran n'entretiennent plus de relations diplomatiques officielles depuis 1980, à la suite de la Révolution islamique de 1979 qui renversa la monarchie Pahlavi soutenue par Washington. En 2015, un accord international, le Plan d'action global conjoint (JCPOA), avait été conclu pour limiter le programme nucléaire iranien en échange de la levée de sanctions économiques. Cependant, en 2018, l'administration de Donald Trump s'est retirée de cet accord, réimposant ces sanctions.
Récents pourparlers et médiation
Le 19 avril, sous la médiation du sultanat d'Oman, les États-Unis et l'Iran ont participé à des pourparlers qualifiés de constructifs par les deux parties, bien qu'indirects, avec des discussions menées par l'émissaire américain Steve Witkoff et le diplomate iranien Abbas Araghchi. Les deux pays ont convenu de poursuivre les négociations, avec l'engagement que le seul sujet de discussion serait le nucléaire et la levée des sanctions associées.
Position des parties
L'Iran, dont l'économie est fortement touchée par les sanctions, cherche à obtenir une levée, partielle ou totale, des restrictions économiques. Du côté des États-Unis, le ministre de la Défense a averti qu'en cas d'échec des discussions, d'autres options seraient envisagées pour empêcher l'Iran de développer une bombe nucléaire, illustrant les tensions persistantes autour des capacités militaires iraniennes, perçues comme une menace par l'allié américain, Israël.
Impact et réactions
Les discussions semblent avoir eu un effet positif sur la monnaie iranienne, qui a vu sa valeur s'améliorer légèrement sur les marchés des changes, fournissant ainsi un répit économique temporaire. Par ailleurs, la presse iranienne reflète des opinions mitigées : le journal réformateur Shargh a décrit les discussions comme un "tournant décisif", tandis que Kayhan a exprimé des réserves face à l'absence de perspectives claires pour un accord définitif avec Washington.
Enjeux futurs
Les États-Unis ont maintenu que les discussions ne devraient pas s'étendre à d'autres sujets comme le programme balistique iranien, une demande importante de l'Iran. Les prochaines sessions de pourparlers doivent clarifier si un compromis viable peut être atteint pour sécuriser un nouvel accord qui satisferait les deux parties.