Contexte et rupture de la trêve
En octobre 2023, le conflit entre Israël et le Hamas a connu une nouvelle intensification après une période de trêve entrée en vigueur en janvier 2023. Cette trêve avait été négociée par le Qatar avec le soutien des États-Unis et de l'Égypte. Cependant, des événements récents ont entraîné la reprise des hostilités.
Reprise des bombardements et bilan des pertes
Dans la nuit de lundi à mardi de la mi-mars 2023, Israël a recommencé ses frappes aériennes sur la bande de Gaza. Ces bombardements ont causé un bilan humain lourd, avec plus de 400 morts selon le Hamas, et ont relancé la peur dans la région déjà fragile. Le ministère de la Santé du Hamas a révisé à la hausse ses rapports, indiquant que le nombre total de décès avait augmenté de 970 en à peine deux jours pendant cette reprise des opérations militaires.
Annonce des opérations terrestres
Mercredi 19 mars, l'armée israélienne a déclaré avoir lancé des "opérations terrestres ciblées" dans le centre et le sud de la bande de Gaza. Ces opérations visent à créer une "zone tampon partielle" entre le nord et le sud de Gaza, avec un contrôle étendu jusqu'au couloir de Netzarim. Cet acte marque une escalade dans la stratégie militaire d'Israël, quelques jours seulement après le retour des frappes aériennes.
Réactions internationales
Les événements ont provoqué de nombreuses réactions internationales. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa profonde tristesse face à la mort d'un employé onusien lors des frappes, appelant à une "enquête complète". En Europe, des personnalités comme le Premier ministre britannique Keir Starmer et la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, ont exprimé leurs préoccupations. Baerbock a notamment qualifié ces frappes d'une "étape extrêmement dangereuse".
Positionnement des acteurs principaux
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a sommé le Hamas de libérer les otages et de quitter Gaza, sous peine de nouvelles actions militaires. De son côté, le Hamas a maintenu sa position de ne pas fermer la porte aux négociations, déplorant toutefois les actions militaires israéliennes. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé que cette escalade n'était "que le début", soulignant que la pression militaire est perçue comme nécessaire pour la libération des otages.
Impact humanitaire et appel aux négociations
La situation humanitaire à Gaza se détériore avec le blocage de l'aide humanitaire et la privation d'eau et d'électricité, posant des risques supplémentaires à la population civile. Un appel a été lancé par plusieurs dirigeants, dont Emmanuel Macron, pour un retour au cessez-le-feu et la reprise des pourparlers sous médiation internationale.
Conclusion
La situation reste tendue avec des perspectives incertaines pour un retour rapide à la paix. La communauté internationale, y compris les Nations Unies et plusieurs pays, continue de pressions pour une désescalade et le retour à des discussions diplomatiques.