Reprise des hostilités et interventions militaires
Le conflit israélo-palestinien a vu une recrudescence des tensions avec la reprise des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, mettant fin à une trêve de près de deux mois. En parallèle des bombardements, l'armée israélienne a lancé des opérations terrestres dites « ciblées » pour établir une zone tampon entre le nord et le sud du territoire palestinien. Ces actions s'inscrivent dans la réponse d'Israël à l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, marquant un point d'escalade dans cette région déjà assujettie à de nombreuses tensions.
Les troupes israéliennes ont pénétré dans la zone du corridor de Netzarim. Ce corridor, long de six kilomètres, divise Gaza en deux parties et avait été initialement mis en place au début de la guerre en réaction aux actions du Hamas.
Réactions internationales et appels à la négociation
Face à ce regain de violence, le président français Emmanuel Macron a exprimé que la reprise des frappes constituait « un retour en arrière dramatique », en soulignant qu'aucune solution militaire n'était viable dans ce contexte. Il plaide pour une cessation immédiate des hostilités et la reprise des négociations sous les auspices américains, prônant la libération de tous les otages détenus par le Hamas. Macron a également soutenu le plan des dirigeants arabes pour Gaza qui propose une nouvelle gouvernance et un cadre de reconstruction.
Le roi Abdallah II de Jordanie, en visite à l'Élysée, a qualifié la situation de « dangereuse », appelant à un retour au cessez-le-feu et à une reprise de l'aide internationale, critiquant en particulier le blocage par Israël de l'accès à l'eau et à l'électricité, ce qui aggrave encore la situation humanitaire.
Perspectives régionales
En ce qui concerne le panorama géopolitique plus large, Emmanuel Macron a évoqué la nécessité d'un État palestinien, pointant que les modalités de sécurité régionales ne pourraient être pleinement réalisées sans cette entité politique. Ce point a été souligné dans la perspective d'une conférence des Nations unies sur les deux États qu'il coprésidera avec Mohammed ben Salmane, le prince héritier d'Arabie saoudite.
Le conflit et ses récents développements continuent d'accroître l'instabilité régionale, avec des répercussions potentielles sur la sécurité à long terme au Moyen-Orient.