Contexte et événements récents
Depuis l'attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, culminant en l'enlèvement de 251 personnes et entraînant une riposte israélienne massive, le conflit israélo-palestinien a connu de nouvelles escalades. Le protocole de trêve intervenu en janvier a abouti à certaines libérations d'otages et d'échanges de prisonniers, mais a laissé la situation extrêmement tendue.
Le 7 mars 2024, Israël a lancé des frappes aériennes de grande ampleur sur la bande de Gaza, faisant plus de 413 victimes selon les chiffres du ministère de la Santé contrôlé par le Hamas. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré que ces frappes n’étaient "que le début" et qu'elles faisaient partie d'une stratégie destinée à exercer une pression militaire continue sur le Hamas pour libérer les otages encore retenus à Gaza.
Déclarations israéliennes
Netanyahou a précisé que les futures négociations concernant les otages se tiendront "sous le feu", écartant toute accusation selon laquelle ces actions seraient motivées par des considérations politiques internes. Il a justifié ces opérations par la nécessité de forcer la main au Hamas dans le cadre des négociations de libération des otages.
Le gouvernement israélien a assuré que ces frappes ont été décidées en "totale coordination" avec les États-Unis, accusant le Hamas d'avoir opté pour l'escalade en refusant de libérer les otages.
Réactions internationales et conséquences locales
Cette intensification militaire a suscité des condamnations de plusieurs États arabes et européens, ainsi que de la Turquie, de l'Iran et de la Russie. Nombre d’analystes voient cette offensive comme une réponse à des impératifs stratégiques et intérieurs pour Israël.
En réponse, le Hamas a appelé les "pays amis" à faire pression sur les États-Unis pour qu’ils encouragent Israël à cesser ses frappes. Bien que ne répondant pas directement de manière militaire, le Hamas a qualifié les actions d'Israël de violations de la trêve et menace d'une escalade future si Israël poursuit ces attaques.
Perspectives d'évolution du conflit
Avec l'échec des négociations de la première phase de trêve, la poursuite des hostilités semble inéluctable. En Israël, ces actions se heurtent à des enjeux de politique intérieure, notamment les procédures judiciaires contre Netanyahou et les enquêtes sur de possibles affaires de corruption liées à son entourage proche.
En outre, alors que le Hamas souhaite l'application d'une deuxième phase de trêve incluant un cessez-le-feu permanent et le retrait israélien, Israël insiste sur une "démilitarisation" de Gaza et une prolongation de la première phase. Les pourparlers sont au point mort, chaque partie rejetant sur l'autre la responsabilité de l'impasse.