Contexte de l'attaque
Le 24 mars 2021, une attaque jihadiste s'est produite à Palma, au Mozambique, ciblant notamment le site gazier du projet Mozambique LNG, opéré par le géant pétrolier français TotalEnergies. L'attaque a duré plusieurs jours, causant un nombre indéterminé de victimes parmi la population locale et les sous-traitants du projet. Les estimations officielles font état de trente décès, mais des sources indépendantes estiment que le bilan pourrait atteindre 1 402 victimes, dont de nombreux disparus.
Ouverture d'une information judiciaire
En automne 2023, une plainte a été déposée par sept plaignants, comprenant survivants et familles de victimes, accusant TotalEnergies de négligences dans la sécurité de son site, et de non-assistance à personne en danger. En réponse à ces accusations, une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte en France. Cette procédure est menée par un ou plusieurs juges d'instruction, sous l'égide du parquet de Nanterre.
Position de TotalEnergies
TotalEnergies a déclaré sa coopération à l'enquête tout en rejetant fermement les accusations de négligence. L'entreprise souligne les efforts déployés pour évacuer plus de 2 500 personnes, incluant des civils et des sous-traitants, pendant l'attaque. Cependant, depuis cet incident, le projet Mozambique LNG est suspendu sous une clause de force majeure.
Implications financières et futures du projet
Malgré les controverses, l'agence américaine de crédit à l'exportation a approuvé un prêt de 4,7 milliards de dollars à TotalEnergies pour la relance du projet. La reprise de la production est envisagée pour 2029 ou 2030, ce qui soulève des préoccupations parmi plusieurs ONG quant aux impacts climatiques et aux droits humains associés au projet.
Critiques et enjeux environnementaux
TotalEnergies, la quatrième plus grande entreprise pétrolière et gazière mondiale, est sous le feu des critiques d'ONG pour ses investissements majoritairement ancrés dans les énergies fossiles. Bien que l'entreprise investisse également dans des initiatives d'énergie renouvelable, ces efforts sont considérés comme insuffisants par certains défenseurs de l'environnement. Des procédures judiciaires ont été lancées contre elle pour diverses accusations de violations climatiques et sociales, certaines ayant été rejetées par la justice française.
Perspectives juridiques
Outre l'affaire au Mozambique, TotalEnergies est également impliqué dans plusieurs autres affaires judiciaires à travers le monde pour des motifs allant de la pollution de l'environnement à la violation des droits humains, alimentant un débat plus large sur la responsabilité sociétale des grandes entreprises énergétiques.