Contexte et objectifs budgétaires
Afin de réduire le déficit public à 5,4 % du PIB d'ici à 2025, comparé aux 6,1 % prévus pour 2024, le gouvernement français a proposé des réductions budgétaires significatives. Ces coupes touchent plusieurs secteurs stratégiques, notamment le plan France 2030, l'Aide Publique au Développement (APD), et le budget des Sports.
Réductions budgétaires spécifiques
Plan France 2030
Le budget dédié au plan France 2030, qui soutient la transformation et l'innovation dans des domaines clés comme la santé, l'espace et la recherche, sera amputé de 535 millions d'euros, fixant son budget à environ 5,3 milliards d'euros pour 2025. Selon le ministre de l'Économie, Éric Lombard, cette diminution est justifiée par une "optimisation de la trésorerie des opérateurs," nécessitant néanmoins un "étalement du plan."
Aide Publique au Développement (APD)
Le financement de l'APD subit une réduction supplémentaire de 781 millions d'euros en plus des 1,3 milliard d'euros déjà retirés au cours de l'année précédente. Malgré ces coupes, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a assuré que l'aide humanitaire destinée à des zones comme Gaza, l'Ukraine ou le Liban sera préservée.
Budget des Sports et Jeunesse
Déjà sous pression budgétaire, le secteur des Sports voit son budget diminuer de 34 millions d'euros. De même, le financement dédié à la jeunesse se voit réduit de 89 millions d'euros, suscitant des critiques autant de figures influentes du monde sportif que du Sénat, qui a rejeté cette mesure.
Réactions politiques
Les décisions budgétaires du gouvernement ont suscité des réponses partagées. La gauche condamne ce qu'elle considère comme des abandons de promesses, tandis que les droites, bien qu'en accord avec la nécessité d'économies budgétaires, pointent du doigt le manque de transparence dans la démarche gouvernementale. L'introduction tardive d'amendements lors des discussions au Sénat est particulièrement décriée.
Mesures supplémentaires symboliques
Un amendement symbolique, pourtant jugé inapplicable par Yannick Jadot, a été adopté, proposant que l'État acquiert une "action spécifique" au sein de TotalEnergies pour influencer les décisions de l'entreprise.
Conclusion
Les coupes budgétaires décidées par le gouvernement français pour 2025 s'inscrivent dans un plan d'ensemble visant à rééquilibrer les finances publiques. Si certains acteurs politiques les soutiennent, ces mesures sont également critiquées pour le choix des secteurs touchés, tels que le sport et le développement international.