Contexte de l'affaire Mazan
Le procès des viols de Mazan a récemment vu un développement significatif après que 17 des 51 hommes condamnés ont décidé de faire appel de leur condamnation. Dominique Pelicot, l'un des principaux accusés, condamné à 20 ans de réclusion pour avoir drogué sa femme, Gisèle, afin qu'elle soit violée et livrée à des inconnus, a de son côté accepté sa sanction.
Réactions de la Ministre de l'Égalité
Aurore Bergé, ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes, s'est exprimée sur le sujet, déclarant que le viol reste "le crime qu'on n'avoue jamais", même "confronté aux preuves". Elle a souligné le droit des accusés de faire appel mais a exprimé son regret face à ce qu'elle décrit comme un "déni" persistant, illustré par l'appel même en présence de preuves visuelles et des aveux de Pelicot lui-même.
Bergé a aussi évoqué la difficulté d’admettre des crimes de viol, comparant cette réalité avec l'acceptation d'autres crimes dont les auteurs admettent plus souvent la responsabilité. Elle a avancé que ce phénomène s'explique par une perception biaisée prétendant que "le corps des femmes appartient aux hommes".
Initiatives législatives
La ministre a exprimé son souhait d'inscrire la notion de consentement dans le code pénal, accompagnée d'une définition claire qui devrait être discutée au Parlement. Elle a également mentionné une proposition de loi, qu'elle a introduite auparavant en tant que députée, qui sera examinée prochainement. Celle-ci vise à reconnaître les "contrôles coercitifs", c'est-à-dire les stratégies destinées à déstabiliser psychologiquement une victime dans le but de la contraindre ou de l'empêcher d'agir contre son agresseur.
Bergé a expliqué que les violences faites aux femmes dépassent les simples violences physiques. Elles incluent un ensemble de contrôles visant à isoler la victime, rendant plus facile l'installation des violences physiques et sexuelles. En faisant de ces pratiques un délit clairement défini, elle espère que cela pourrait changer de manière significative la prise en charge et la prévention de telles violences.
Comment l'information a été traitée ?
Toutes les sources s'accordent sur les principaux éléments du procès des viols de Mazan et les déclarations de la ministre Aurore Bergé. Aucune divergence significative n'a été relevée dans la couverture des réactions de la ministre ni dans ses propositions législatives. Le focus est uniformément porté sur le droit de faire appel des condamnés, ainsi que sur la dénonciation du viol en tant que crime univoque. Les actions législatives en perspective, notamment autour de la notion de consentement et du contrôle coercitif, sont aussi relatées uniformément par les différentes sources.