Contexte
Le procès de Luis Rubiales, ancien président de la Fédération espagnole de football (RFEF), s'est achevé récemment après des audiences s'étalant sur neuf jours. Rubiales, âgé de 47 ans, était accusé d'avoir embrassé Jenni Hermoso, joueuse de football de l'équipe nationale espagnole, sans son consentement, lors de la remise des médailles après la victoire de l'Espagne en finale du Mondial féminin à Sydney le 20 août 2023. En plus de cet acte, il était accusé, avec ses co-accusés, d'avoir exercé des pressions sur Hermoso pour qu'elle minimise cet incident.
Déroulement du Procès
Le procès s'est déroulé à San Fernando de Henares, près de Madrid, et s'est conclu par la mise en délibéré du jugement. Le juge José Manuel Fernández-Prieto, en charge de l'affaire, n'a pas indiqué la durée prévue de ce délibéré, ce qui est courant dans le système judiciaire espagnol.
La séance finale a majoritairement porté sur les plaidoiries des avocats des accusés. Le parquet a requis des peines de prison pour Rubiales et ses co-accusés, incluant un an pour agression sexuelle et un an et demi pour coercition pour Rubiales, ainsi que des peines similaires pour les autres accusés au sein de la RFEF. L'avocate de Rubiales, Me Olga Tubau Martínez, a plaidé la relaxe, qualifiant le geste de son client d’"inapproprié" mais non criminel, tout en réfutant les accusations de coercition.
Témoignages et Réactions
Jenni Hermoso, la joueuse qui a été embrassée, a fermement nié avoir consenti à ce geste et a relaté les pressions subies après l'incident. Elle a exprimé avoir ressenti du dégoût et un manque de respect. Au contraire, Rubiales s'est dit certain que Hermoso avait donné son consentement, et un expert en lecture labiale, apporté par sa défense, a affirmé ne pas pouvoir certifier la réponse de Hermoso aux sollicitations de Rubiales.
La ministre espagnole de l'Égalité, Ana Redondo, a réitéré l'importance du consentement dans tous les rapports, conforme à la législation espagnole sur la liberté sexuelle qui interviewe le patriarcat et le machisme.
Conclusion du Procès
Le procès a pris fin sans déclaration finale des accusés, le jugement étant désormais délibéré sans date précise de verdict. Ce scandale a mis en lumière les questions de consentement et de coercition dans le monde du sport, plaçant Jenni Hermoso comme figure symbolique du combat contre le sexisme dans ce domaine.
Influence et Conséquences
Cette affaire a engendré un débat public intense en Espagne, soulignant l'impact potentiel de la législation récente sur les violences sexuelles, née pour renforcer la protection et la priorité du consentement dans les relations personnelles.
Comment l'information a été traitée ?
Les sources convergent dans leur couverture du procès en termes de déroulement, des accusations portées contre Luis Rubiales, et la nature des témoignages, en particulier celui de Jenni Hermoso. Toutes les sources notent l'insistance de Rubiales sur le consentement présumé et la défense de son geste comme "inapproprié" plutôt que criminel. Les divergences apparaissent principalement dans le traitement des déclarations publiques des autorités, comme celles de la ministre de l'Égalité, et leur interprétation des implications plus larges pour la législation espagnole sur les violences sexuelles. Certaines sources détaillent davantage l'impact potentiel du procès sur la législation et les débats publics, d'autres se concentrent davantage sur le cadre spécifique de la procédure judiciaire et les acteurs impliqués.